Il faut le dire : Aka Akasaka, l'auteur derrière l'histoire originale d'Oshi no Ko, sait vraiment comment écrire un excellent accrocheur. L'épisode 1 de l'adaptation animée, qui correspond au premier volume du manga, est une leçon magistrale pour intriguer, surprendre et choquer un public jusqu'à en devenir accro. Avec ses nombreux décès, les réincarnations (relativement) inattendues et les mystères de meurtres, Oshi no Ko a surpassé la concurrence pour devenir l'anime le plus apprécié du printemps 2023.
Pourtant, derrière cette structure bien conçue se cache en réalité une conception plus vaste dont le but est de dévoiler les aspects les plus sombres et toxiques du monde du show-business. Dans l'épisode 6, l'enquête sur les effets dévastateurs des médias sociaux lorsqu'ils se mêlent à la culture des célébrités a atteint son apogée lorsque Akane, une jeune actrice de téléréalité, est devenue la cible de cyberharcèlement et a été poussée au bord du suicide.
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Le premier épisode pilote d'Oshi no Ko était un accrocheur intelligent pour les spectateurs
L'épisode 1 d'Oshi no Ko, intitulé "Mère et enfants", commence avec Ai Hoshino, une idol bien-aimée, étant forcée de cacher sa grossesse surprise, tandis que son médecin est tué de manière inattendue par son harceleur. Dans une succession implacable de rebondissements, Ai donne naissance à la réincarnation de son médecin et à ses jumeaux, devient une mère qui travaille et, dans un coup final porté à un public peu méfiant, est également assassinée par son harceleur. Les critiques sur MyAnimeList et IMDB, par exemple, montrent clairement que l'exploitation astucieuse et sans scrupules de rebondissements et de retournements violents d'événements a contribué à transformer les spectateurs en fans enthousiastes.
Cependant, une fois cette phase initiale terminée, Oshi no Ko s'est transformé en une série complètement différente, où les secrets et les relations complexes au cœur du monde du show-business sont devenus le véritable centre d'intérêt. Bien que le mystère de l'identité de l'amant d'Ai reste une énigme centrale à résoudre, il est clair que l'auteur s'intéresse davantage à explorer autre chose : les jeunes acteurs perdent leur emploi et leur boussole métaphorique en grandissant, les relations de travail basées sur l'exploitation mutuelle et même l'intimidation.
Oshi no Ko est une plongée sombre mais brillante dans les problématiques sociales contemporaines
Lorsque l'épisode 6 est arrivé, le public d'Oshi no Ko a été témoin de la perte de l'argent et de la renommée d'Arima Kana à l'âge adulte, alors qu'elle était trompée en pensant qu'elle était toujours pertinente, et d'un producteur qui profitait de sa relation passée avec Ai pour forcer Aqua à accepter un rôle qu'il ne voulait pas. L'industrie du spectacle est un milieu dangereux et perverti où seuls les plus forts survivent et où la violence, qu'elle soit physique ou non, est monnaie courante. L'épisode 6, avec le parcours d'Akane de l'auto-doute au désespoir, puis finalement à l'automutilation, était le point culminant vers lequel la série se dirigeait depuis un certain temps.
Réservée et timide, Akane est instantanément négligée et reléguée à un rôle secondaire dans l'émission de télé-réalité à laquelle elle participe. En raison de sa nature travailleuse, cependant, elle continue de chercher à se faire remarquer et à devenir pertinente, mais elle finit par blesser l'un de ses coéquipiers. En conséquence, elle devient victime d'une vague de commentaires haineux en ligne, certains suggérant même qu'elle devrait se suicider. Et elle essaie de le faire, mais heureusement Aqua est là pour la sauver à la dernière seconde.
Pour un large public de natifs du numérique, l'histoire d'Akane doit résonner avec des scènes et des douleurs familières pour beaucoup. C'est l'histoire de milliers d'adolescents victimes de cyberharcèlement, qui est bien plus insidieux en raison de son aspect impalpable. Oshi no Ko a atteint le sommet de son exploration perspicace de la culture de la célébrité en montrant les conséquences d'un monde où les célébrités sont construites et détruites selon les caprices d'une masse d'utilisateurs des médias sociaux, rarement conscients de l'impact de leurs mots.
Si c'est bien la direction que prend Oshi no Ko - ce qui semble être le cas -, la série est sur le point de mériter ses éloges. Plutôt que les rebondissements choquants et l'utilisation scandaleuse du trope de la réincarnation, sa force réside dans la gestion subtile des relations complexes et parasociales au cœur de notre culture numérique contemporaine.